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Je continue mon bonhomme de chemin au Ghana: déjà plus de sept mois de présence sur le territoire. Je commence à me sentir dans le bain. Ma couleur - certes toujours blanche - peut en décevoir certains à partir du moment où j'exhibe mon goût pour les négotiations marchandes (particulièrement en matière de taxis), je refuse de donner au premier venu sur ma route, etc... Je deviens en quelque sorte ghanéenne. Il ne me reste qu'à parler twee pour tromper significativement les apparences. Bien que je parviens à balbutier quelques mots, pratiquer la langue ne vient pas naturellement. Il faut dire que mon look n'incite pas les gens à s'adresser à moi dans une langue locale!
J'ai au fil du temps créé des relations - courtes, plus durables... - et j'explore les relations humaines comme il ne m'avait pas été donné l'occasion avant. Les comportements sont plus ouverts; la plupart des gens moins scrupuleux. Le proprio continue à gâcher la vie de ses locataires. A cause d'une dette auprès de la compagnie des eaux, il y a plus de deux semaines que le robinet a été coupé et que nous sortons receuillir l'eau dans les environs. C'est de l'exercice.
Ma vie sociale me montre la corruption de tous les jours. Je découvre l'attrait qu'exerce l'argent sur le monde - petit et grand - avec le matérialisme qui a envahi maint esprits et styles de vie. Accra semble héberger des riches comme on en voit moins à Bruxelles. Les signes extérieurs de luxe contrastent certainement plus dans un environnement majoritairement misérable et insalubre.
La qualité par contre est rare. Je suis sortie de chez une coiffeuse, avec un diplôme de coiffure de Londres et réputée comme seule capable de couper les cheveux des blancs, avec des côtés inégaux. Il faut parcourir des kilomètres pour trouver des chaussures à son goût, celles en vente provenant majoritairement d'Angleterre. Même après les avoir achetées, le tour n'est pas joué car elles peuvent vous lâcher au bout de cinq minutes à pied. Pas étonnant que j'ai entendu dire qu'avoir l'air bien est important; sinon on ne vaut rien!
J'ai cru à un moment que je pouvais me laisser aller à cette mode mais je réfléchis beaucoup (trop). C'est pourquoi certaines personnes semblent déceler une différence qui les attire vers moi. Hier, j'ai éprouvé la satisfaction de prester, après les heures de bureau... en tant que consultante. J'alimentais d'abord une conversation sur le travail des enfants en donnant des idées sur une stratégie de pladoyer et campagne. Ensuite, j'écoutais la requête de quelqu'un qui veut acheter une voiture en provenance de Belgique.
Cependant, je ne suis pas dupe et essaye de tenir compte de tous les paramètres. Par exemple, les gars qui peuvent se servir de ce prétexte pour s'approcher. Ceux-là, ils ne savent pas encore que, bien qu'ils ne se font plus d'illusions sur les Ghanéennes, un agneau peut cacher un loup. Sans effrayer, on peut être gentil en restant toujours sur ses gardes. Comme je ne dis pas tout, par souci de ne pas sâlir l'honneur ou simplement le noms de certains, je tire les leçons de mon expérience enrichissante. Au-delà et plus variée que l'argent - et même l'amour - qu'une majorité universelle poursuit comme buts ultimes de la vie.
4 Comments:
what a grumpy invitation to your blog. Have you ever considered that blogs are very impersonable/generalised?
And you, are you personable? (lol) Are you the kind of having nothing to do apart from wasting people's time and posting comments that can directly go to 'trash'?
I wonder what language you master. So far, you seem not to be able to read French...
"Ceux-là, ils ne savent pas encore que, bien qu'ils ne se font plus d'illusions sur les Ghanéennes, un agneau peut cacher un loup. Sans effrayer, on peut être gentil en restant toujours sur ses gardes."
That's very true, Elodie. Even me, as a Ghanaian, I always have to be on my guard when dealing with my nationals. While some can be very deceptive, I do believe that it is a HUMAN thing. Ghanaians are very smart in being able to discern a Ghanaian who has spent years overseas--no matter how well you speak your twi--and that who has been living here for ages.
As for your comment on quality being rare, can you elaborate? Are you saying that the hairdresser proved not to be as good as she claimed?
If that is the case, it's important to remember that in Africa, especially, it's a big mistake to tar the brush writ-large, when you have a bad experience. That is to say, il y a beaucoup des gens qui portent des "airs", mais la qualite existe dans les places ou on ne pense pas-comme dans les banques, le secteur prives indigineux, etc, comme ECOBANK. L'education des gens est aussi primordiale si on veut une nation qui sort du mediocrite [mon clavier n'a pas des accents, malheureusement!:-( ]
Having said that, when people approach you, which is normal that they do, and ask for marriage proposals and all that, shrug it off. You will see that there are many happily-married couples that are Ghanaian--who studied in Ghana, and have made it in Ghana. The people who do that are usually semi-literate, or illiterate, and have little self-esteem. Ofcourse, they are also opportunists seeking to benefit from a Westerner.
If they were literate, they would read papers, and reviews, and accounts, etc that showed that even Ghanaians are ashamed by their behaviour. It certainly is NOT the mindset of most Ghanaians--believe me!!
You have to admit that education counts for a lot, no?;-))
Thank you again Emmanuel. You are always welcome to this space.
I agree with you: education counts a lot; that is because I am aware of this importance that I make efforts to read, think, converse, and experience different things. An opportune example of the value of learning languages is that both you and me are able to communicate in French and English, thus widening our knowledge of the world and allowing us to share ideas.
I would like to reply to a couple of your questions/comments:
- Let's be clear, I don't want to imply a negative judgement about Ghanaians. I am just writing about my own experience. I met very nice and inspiring Ghanaians, but most people know that journalists - and others - usually talk about delay, never the trains which are on time. It is true that Ghanaians themselves are suspicious about their country people. We can also recognise the large presence of other African nationalities on the Ghanaian soil, bringing good and bad.
- I could argue, since I have been caught by Schwalbe's book, that the phenomenon is a SOCIAL thing. I don't think I need to explain that. I would soon after I finish studying the book in question.
- Let me try to explain myself about what I mean by 'quality is rare'. You are not wrong when you write that the lady was very confident about her hairdressing ability. I would like to add this: From my experience, I have not found in Accra the type of quality of living I expect finding in other places on the African continent. I can say that the way I am, where I'm from - in broad terms - still determines what I am looking for and I am used to. Is it not amazing to be able to adopt new attitudes, behaviours, etc., while still keeping to some habits?
To conclude, I am proud to be in Ghana and have adapted to this life that I value certainly as much, if not more, than any other previous experience.
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