Emotional Times
It was wonderful to catch up with you, Jessica. I’ll miss you!
Les deux dernières semaines ont été chargées en émotions. D’abord, en raison des retrouvailles avec Jessica, venue passer une semaine à Accra pour se reposer. Entre autres, nous avons visité l’atelier de fabrication de cercueils originaux (voir photo). Nous sommes sorties dans une discothèque appelée ‘Boomerang’. Nous avons passé deux soirées avec Joe, autre ancien étudiant de l’Université de Bristol. Nous nous sommes délassées un dimanche à la plage avant que je quitte le lendemain en car pour Tamale.
I find the coaches in Ghana more modern and sophisticated than in England. They are equipped with the air-conditioning – which might not be useful in the latter – and two screens on which are played Nigerian films. The journey from Accra to Tamale – which is punctuated with enough stops – is quite long – it was actually too long for me on that day as I got sick along the way –: about 12 hours.
A notre arrêt à Kumasi, j’ai été écœurée de voir un jeune gars ramasser et mettre en bouche un morceau traînant sur le sol, avant de fouiller dans une poubelle avoisinante. Je n’ai pas pu m’empêcher de donner une tartine que j’avais préparée pour la durée du voyage. Un geste peut-être inutile, pensais-je. Toutefois, le gamin est parti s’asseoir à l’ombre pour la manger. Un autre jeune garçon l’avait rejoint au moment où nous redémarrions. Pendant quelques instants, je n’ai pu chasser leur image de mon esprit.
A mon arrivée dans la capitale de la Région du Nord, j’étais déjà malade. Alors que j’étais censée assister à une réunion de la Coalition Commerce et Moyens d’Existence Ghana le lendemain, je me suis rendue à l’hôpital. J’ai été diagnostiquée avec une gastro-enthérite. Comme j’avais de la fièvre après avoir dormi l’après-midi, j’ai décidé d’appeler le médecin qui m’avait soignée. Ne pouvant pas le joindre, en voiture, un collègue et moi-même sommes allés à l’hôpital mais il n’y a avait déjà plus personne, étant donné la grève nationale du personnel médical. Parvenant à lui téléphoner, le docteur m'a dit de retourner le lendemain à 9h. Cependant, il n’était toujours pas là à 10h. Heureusement, un autre médecin m’a prise en consultation. Dans l’impossibilité de me faire passer un examen sanguin – toujours en raison de la grève –, le médecin m’a prescrit un traitement contre la malaria.
Entre-temps, un individu m’a appelée et envoyé des sms me disant qu’il était en possession de ma carte de crédit, perdue quelques jours plus tôt. J’ai voulu l’appeler pour en savoir davantage. Je crois néanmoins avoir eu raison de penser que son but n’était que d’essayer de me soutirer de l’argent, soit en me croyant assez naïve pour lui donner le code de la carte, soit en échange de la carte. Dans les deux cas, la carte était devenue inutilisable car j’avais pris mes dispositions pour la bloquer.
A mon retour à Accra, j’ai senti une montée de cafard. Je me suis soudain sentie seule. La fatigue étant sans doute une des causes, je ne voulais cependant pas me resigner à rester à la maison et j’ai saisi l’occasion d’un barbecue chez des amis de Nicki, une copine namibienne. Il faut dire que les Blacks Stars venaient juste de gagner leur match de coupe du monde de football contre les Tchèques !