Sous le coup de la colère, j'écris sur la mauvaise nouvelle que je viens d'apprendre en téléphonant au bureau d'Oxfam à Accra.
Le proprio a loué l'appart peu après mon départ et a emporté mes effets. C'est ce que mes collègues ont découvert en allant là-bas. Il paraît que comme j'avais remis les clés au gardien d'Oxfam - avec une liste de mes affaires et de leurs propriétés, le proprio a forcé la serrure. Malentendu ou perversité? Je constate que personne ne peut se mettre à l'abri d'un prédateur pareil.
Pour envenimer le tout, le téléphone portable qu'Oxfam m'a prêté et que j'ai remis dans sa boîte avant de la porter à l'homme d'entretien a été déclaré manquant. J'expérimente la cupidité et la malhonnêteté d'un coup!
Il ne me reste qu'à croire en la bonne parole et intervention d'une forte bonté australienne: la directrice du Programme d'Oxfam. J'ai défendu les Ghanéens contre tous les mépris dont ils sont sujets. Voilà que je suis la cible une seconde fois de leurs agissements. Au fond, j'ai rapidement perdu toute estime pour le proprio dégoûtant mais je dois garder confiance en l'humanité de certains hommes et femmes car sans cela je perds tout espoir de retrouver un jour mes affaires ou du moins de vouloir progresser dans un monde gangréné par l'égoïsme et l'avarice des êtres humains.